Deux petits pas vers ma part d’ombre

Je me réveille,  je me sens perdue… La tristesse avec laquelle j’ai dormi hier soir,  m’a rattrapée à peine que mes yeux se sont ouverts pour saluer l’aurore. Paumée,  je m’asseois et réfléchis à ma vie et je dis que rien n’est jamais acquis car dans toute vie existe une part  d’enfer. L’ essentiel c’est de savoir comment combattre ce qui nous ravage en profondeur. Suis-je capable d’y arriver? 


Je dis souvent que je vis dans la solitude et tout le monde pense que je mens car il ne voit que mon côté positif… Et oui,  comme la majorité des gens je souffre intérieurement… Pensive, j’ai sorti du lit,  pris ma douche et préparé mon p’tit dej. En mangeant, je ressens cette tristesse qui m’envahit aussi rapidement que le tsunami. Non, qu’est ce qui m’arrive? 


Une chose est sure je dois bouger,  chercher quelque chose que j’aime à faire pour éviter de trop penser à ma foutue vie. Je sens que je perds pied,  je ressens cette immense mélancolie au plus profond de moi… Que ferai-je? Qui dois-je appeler? Il n’y a rien à raconter,  je dois me battre pour trouver du réconfort. Mais où? Avec qui? Dans un pays tel qu’Haiti où tout un chacun pense à sa gueule.


Sortie de la table, je me dirige vers ma chambre,  je regarde le lit avec son drap bien étiré mais vide. Est-ce que je suis aussi vide comme le lit et bien soignée au dehors? Euh, il n’y a pas de réponse car je ne sais quoi dire. J’ai pris une chaise et m’asseoir sur le balcon sentant la brise du matin effleurer ma peau et je ne ressens pas la frisson du froid.


Suis-je en train de perdre ma sensation? Toi qui dis m’aimer et que tu te retrouves en moi,  t’as ressenti aussi ma peine? Tout en moi n’est que mystère. Tout à coup je vois un oiseau posant sur un fil électrique devant moi,  j’admire sa joie,  il est aussi libre que le vent,  volant n’importe où et ne pense même pas qu’il pourrait être électrocuté. Oui,  il est confiant,  savourant sa liberté… J’aimerais être à sa place, me sentir aussi libre dans mon âme.


Par mes expériences,  j’ai appris que parfois ce qui compte c’est le voyage,  d’autre fois c’est la destination et qu’il arrive aussi souvent que ni l’un,  ni l’autre soit important. Et que tant qu’on est vivant,  rien n’est fini. 


Chacun me voyait de façon différente mais une identité c’est tellement compliquée parce qu’au moment où tu crois être enfin définit, où que la vie s’en est chargée pour toi,  il y a toujours un nouveau chapitre,  un nouveau défi. Le truc c’est de s’échapper de sa zone de confort car tant que tu y restes,  tu peux pas savoir de quoi t’es vraiment capable.

Par Esther V. (Bibi toutan)

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